Metz Handball ne tremble pas au moment de conserver ses cinq buts d’avance acquis contre Bucarest en quart de finale aller de Ligue des Champions. Mieux, le club mosellan bat l’équipe roumaine (23-22) et se qualifie pour le Final Four de la plus relevée des compétitions européennes. Une première dans l’histoire du handball féminin français.
METZ-BUCAREST : 23-22
Ligue des Champions, Quart de finale retour
13 avril 2019, Arènes de Metz (5 000 spectateurs)
Arbitres : Aleksandar Pandzic et Ivan Mosorinski (Serbie)
Mi-temps : 11-9
METZ HANDBALL : Gardiennes : Glauser, Kapitanovic (13 arrêts) – Joueuses de champ : Edwige (1/2), Gautschi, Zaadi (2/4), Flippes (5/7), N’Gouan (0/1), Nocandy (6/8), Houette (2/4), Levsha (1/1), Kanor O (2/5), Zych (0/2), Smits (1/5), Nooitmeer, Maubon (1/1), Niombla (3/5)
Exclusions : Zaadi (20e), Kanor (29e), Smits (6e)
Entraîneur : Emmanuel Mayonnade
CSM BUCAREST : Gardiennes : Ion, Ungureanu (6 arrêts), Grubisic (6 arrêts) – Joueuses de champ : Udristoiu (0/1), Radicevic (3/8), Curea, Lekic (5/12), Jacobsen, Bazaliu (0/1), Lazovic (4/4), Omoregie (3/6), Marin, Constantinescu (3/3), Manea (0/1), Hagman, Mehmedovic (4/6)
Exclusions : Jacobsen (36e), Radicevic (42e), Jacobsen (56e)
Entraîneur : Dragan Djukic
Final Four. Deux petits mots à l’anglaise pour un rêve qu’aucune équipe française ne semblait pouvoir effleurer dans un passé pourtant très proche. Deux petits mots qui propulsent ceux qui participent à ce rendez-vous d’exception parmi les quatre meilleurs clubs d’Europe et du monde. Deux fois battu aux portes de ce Final Four de Ligue des Champions lors des deux dernières saisons, Metz Handball vient, ce samedi, de valider son billet pour Budapest. Face au CSMS Bucarest, dans des Arènes remplies à ras bord, les Dragonnes ont gagné d’un but (23-22). Et ça suffit largement après un avantage de cinq buts creusé en Roumanie lors du match aller. En fait, lors de cette rencontre retour, les Messines ont été menées une vingtaine de minutes avant de faire basculer le match à leur avantage.
Durant vingt minutes, Andrea Lekic et ses compères faisaient la course en tête avec un ou deux buts d’avance. Pas plus. Suffisant pour ne pas croire le Final Four acquis mais pas assez menaçant pour voir resurgir les effrayants fantômes d’une finale européenne perdue en 2013. Mais c’était une autre époque. Une époque où Metz Handball pouvait apparaître naïf et peu expérimenté. « Ce club progresse. Et c’est grâce à tout le travail qui est produit ici, à Metz », analyse une Grâce Zaadi qui a connu beaucoup de choses à Metz, du haut de ses 25 ans. « Ce soir, on ne réalise pas me match parfait sur le plan technique mais, franchement, ce n’est pas le plus important ». Le plus important ? Une équipe de Metz qui assure et qui marque ce samedi l’histoire du handball féminin français.
En plus, le champion de France assurer en partie grâce à ses jeunes pépites, à l’image d’une Méline Nocandy impériale et sans complexe. « Je ne me contente pas de cette qualif » ajoute Grâce Zaadi. Comme si, désormais, il était permis de rêver tout haut à un parcours fabuleux à Budapest. « On peut y aller pour gagner » confirme l’entraîneur Manu Mayonnade en expliquant qu’on « prendra les informations qu’il y a à prendre » à l’heure de répondre aux questionnements d’un Metz Handball qui n’a jamais mis les pieds dans cette phase de compétition. Pour tenter de gagner, nul doute que le technicien s’appuiera sur le parcours quasi sans-faute de son collectif dans cette Ligue des Champions 2018/2019. Ce samedi, Metz Handball vient de marquer l’histoire du handball féminin français. Et ce n’est pas terminé.
R.A
Photo : Arnaud Scherer