C’est officiel depuis ce mardi, Béatrice Edwige portera le maillot de Györ la saison prochaine. L’occasion de revenir avec elle sur ce choix de carrière et sur les challenges qu’elle compte encore relever avec Metz Handball.
Béatrice, Györ t’as sollicité à l’été 2018 mais tu es restée à Metz. Tu nous expliques ?
L’été dernier, le président de Györ m’a en effet appelée. La première fois que je l’ai eu au bout du fil, je lui ai dit que c’était mon président actuel qui avait la main sur ce dossier. J’étais sous contrat avec Metz et l’équipe avait de gros objectifs à remplir. Le club a refusé et, même si j’étais déçue, j’ai très bien compris. En fait, la seule chose qui m’a fait en parler à Thierry Weizman, c’est qu’il s’agissait de Györ. Le même coup de fil serait venu de n’importe quel autre club, je ne m’en serais pas vraiment préoccupée.
Comment tu te sens quand tu es courtisée par un club de la dimension de Györ ?
En fait je considère que s’il n’y avait pas eu Metz, il n’y aurait jamais eu Györ. On ne peut pas dissocier les deux tant Györ ne m’aurait pas proposé ce projet sans ces saisons à Metz. C’est la raison pour laquelle je remercie Thierry Weizman, le staff, le public, ma famille, mon compagnon et surtout mes coéquipières. Il faut dire que ce groupe est formidable et qu’il est d’une qualité sportive et humaine assez exceptionnelle. Si j’ai la chance de jouer à Györ à partir de la saison prochaine c’est grâce à ce collectif.
Quand tu arrives de Nice en 2016, ton palmarès est quasiment vierge…
Quand j’arrive de Nice j’entends des observateurs dire que je suis une joueuse de défense qui n’est pas capable d’attraper un ballon. Le choix de me prendre, à l’époque, est un sacré gage de confiance de la part des dirigeants de Metz. Il ne faut pas croire qu’il est facile de signer à Györ et de quitter cette ville. Quand Thierry a donné définitivement son accord, j’étais heureuse… mais triste aussi. Désormais, je veux finir cette saison en beauté et si cette officialisation se fait aujourd’hui c’est pour que ce soit dit et que, désormais, tout le monde se concentre sur ces derniers mois.
Est-ce que quelque chose t’a vraiment étonnée quand tu as débarquée à Metz ?
Oui ! Le président ! Franchement, de l’extérieur, quand tu l’entends parler de ses joueuses, de son club… il semble dans la surenchère ! Quand tu te retrouves dans son camp, tu te rends alors compte qu’il est tellement prêt à tout donner pour ses filles qu’il est en réalité en surprotection constante.
Si je te demande ton meilleur souvenir à Metz, tu me dis quoi ?
Je te dis que j’espère qu’il n’est pas encore arrivé. J’aimerais bien aller au bout de la Ligue des Champions…
Propos recueillis par Rémi Alezine/Photo : Cedosa