– Bonjour Thibaut, en rejoignant Metz en début de saison, tu n’imaginais pas que la saison n’allait durer que quelques semaines. Comment as-tu vécu cela ?
Disons que c’était un peu redouté par tout le monde au vu de la fin de la saison précédente mais je n’imaginais pas que ce serait à ce point. C’est très très frustrant. Je suis passé par toutes les émotions, la tristesse, le dégoût, la colère… Je ne l’ai donc pas très bien vécu, un peu comme beaucoup de personnes je pense.
– Tu as décidé d’arrêter le Handball à haut niveau et tu vas donc quitter le club, peux-tu nous en dire plus ce choix ?
C’est un choix purement personnel. J’ai commencé le handball vers l’âge de 7 ans à Sarrebourg et j’y ai fait toutes mes classes jusqu’à l’équipe fanion en N1. Ensuite je suis parti à Dieulouard avant d’arriver cette saison à Metz. Cela fait donc une petite dizaine d’années où j’enchaine 4 à 5 entraînements par semaine plus le match le week-end. J’ai vraiment pris du plaisir, j’ai adoré ça car ce fut une aventure incroyable avec des rencontres qui m’ont fait grandir et si cela était à refaire, je le referais sans hésiter. Mais à présent, j’ai d’autres aspirations, d’autres projets, d’autres envies et je sens que c’est le moment d’arrêter. Mon choix a été mûrement réfléchi et je veux partir sur de bons souvenirs et pas sur l’année de trop.
– Quel sera le souvenir marquant de ta carrière ?
Il y en a tellement c’est compliqué, mais s’il ne faut en choisir qu’un, je dirais avec Sarrebourg en Coupe de France lorsque nous avons battu Dijon, une D2 entraînée par Jackson Richardson. Dans la foulée au tour suivant, nous avons accueilli un pensionnaire de Première Division, Tremblay-en-France avec des joueurs comme Patrice Annonay ou Samuel Honrubia ; c’était dingue.
– Un petit mot pour tous les enfants privés de Handball depuis bien trop longtemps ?
C’est vrai que pour nous seniors, cette situation n’est pas cool du tout mais pour les jeunes de toute catégorie, cela est encore pire d’être privé à cet âge-là de ses copains et de sa passion. Je ne pense pas que cela soit normal. Mais mon avis personnel est que le plus dur est passé, il reste encore quelques semaines à tenir pour se retrouver tous sur le terrain et en dehors aussi bien-sûr (Rire).
Je voudrais conclure en remerciant le club de Metz pour sa confiance ainsi que le coach, le kiné, le préparateur physique et l’ensemble du staff. Je remercie aussi l’équipe qui est un groupe génial. J’y ai vraiment trouvé une seconde famille avec des gars au top sur et en dehors du terrain. Je leur souhaite vraiment le meilleur pour la suite car ils le méritent tous.
– A mon tour de te remercier, au nom du club, du staff et de tes partenaires. Encore bravo pour ton beau parcours et je te souhaite le meilleur dans ta nouvelle vie et tes nouveaux projets.
Maxime Amatucci.