Metz Handball ne s’arrête plus. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade a signé son huitième succès de suite, en disposant à domicile de Paris 92 (29-23), ce mercredi soir. Les Dragonnes sont toujours en tête de la Ligue Butagaz Énergie, à égalité de points avec Brest. Place à la Ligue des Champions et à un nouveau match sulfureux en Roumanie pour y affronter le CSM Bucarest, ce dimanche 20 octobre (16h).
« Un pas de côté, voire un pas en arrière ». Lucide et objectif, comme à son habitude, Emmanuel Mayonnade reconnaît que malgré la barre symbolique des 30 buts quasiment franchie, un écart conséquent et un important turnover, Metz Handball n’a pas confirmé, dans le jeu, sa victoire consistante face au FTC-Rail Cargo Hungaria (24-19). Le club de Thierry Weizman continue pourtant sa belle série positive, ajoutant un huitième succès de rang, face à Paris 92 lors de la quatrième journée de Ligue Butagaz Énergie.
Bouktit-Valentini, duo d’enfer
Obligé de cocher simplement quatorze noms,Emmanuel Mayonnade avait décidé de laisser en tribunes et donc au repos Allison Pineau, la patronne habituelle de sa défense et ses deux Hongroises : la gardienne Zsofi Szemerey et la demi-centre Petra Vamos. Pour mener le jeu de l’équipe, le technicien messin avait donc refilé les clés du camion à Léna Grandveau. Même si elle n’a pas toujours fait les bons choix, l’ex-joueuse de Bourg-de-Péage et de Nantes n’a pas démérité, marquant trois buts, distillant plusieurs caviars à la louche, notamment pour Sarah Bouktit, grattant quelques ballons en défense et obtenant des jets de 7 mètres. « Dans un combat physique comme aujourd’hui, je me sens bien et fraîche. J’ai envie d’apporter ce que je sais faire à l’équipe », a-t-elle expliqué en zone mixte. « Elle a alterné le très, très bon et le moins bon. Elle a quasiment joué une heure et a apporté beaucoup d’énergie. Je suis content de son match », a analysé de son côté Emmanuel Mayonnade.
Comme depuis le début de la saison, Metz Handball n’a pas toujours réussi à enfoncer le clou alors qu’il avait creusé un petit écart au tableau d’affichage lors d’une première mi-temps animée et prolifique (5-2, 8’ et 12-8, 19’). Chloé Valentini et Sarah Bouktit se sont certes régalées sur des contre-attaques rondement menées ou des attaques placées, marquant la moitié des buts de leur équipe (9 buts), mais Paris 92 ne possède pas l’une des meilleurs gâchettes du championnat pour rien : Coura Kanouté (6 buts), bien épaulée par Marie Prouvensier (7 buts). Titularisée dans les buts, Camille Depuiset a d’abord trouvé la parade avant d’être progressivement moins décisive (18-16, 30’).
Darleux toujours sur son nuage
Remplacée à la mi-temps, l’ex-gardienne de Bourg-de-Péage et Toulon a assisté à la bonne entame de seconde période de ses partenaires avec un 5-1 (23-18, 38’) et au nouveau show Cléopâtre Darleux. Sur sa lancée de FTC (22 arrêts), la championne olympique de Tokyo a encore sorti le grand jeu et n’a encaissé que trois buts en dix-huit minutes, sept au total. Malgré de nouvelles maladresses en attaque et pas mal de poteaux, les Dragonnes n’ont cette fois-ci pas desserré l’étau (26-20, 51’). Anne Mette Hansen a fait parler sa puissance et son expérience (5 buts) alors qu’Emma Jacques et Manon Errard ont profité des dernières minutes pour trouver le chemin des filets.
Le club de Thierry Weizman ne lâche rien sur tous les tableaux et continue son bon début de saison. Il passera un nouveau test en Ligue des Champions face au CSM Bucarest de Cristina Neagu, ce dimanche 20 octobre (16h) pour clôturer cet enchaînement de cinq matchs en l’espace de quinze jours. Un déplacement jamais simple en Roumanie, mais Chloé Valentini et ses partenaires ont désormais davantage de certitudes qu’il y a quelques semaines. Avec huit victoires d’affilée dans la besace, ça aide forcément !
Arnaud Demmerlé
Statistiques :
Gardiennes : Camille Depuiset (4 arrêts sur 20 tirs) et Cléopâtre Darleux (6 arrêts sur 14 tirs)
Joueuses : Chloé Valentini (6/11), Anne Mette Hansen (5/6), Tyra Axnér (2/3), Anne-Emmanuelle Augustine (0/0), Laura Flippes (1/3), Zaliata Mlamali (0/1), Emma Jacques (1/1), Sarah Bouktit (7/10), Lucie Granier (3/4), Léna Grandveau (3/7), Djazz Chambertin (0/0) et Manon Errard (1/1)