Après deux probantes victoires en Ligue Butagaz Énergie, face à Dijon, puis Sambre Avesnois, Metz Handball retrouve la prestigieuse Ligue des Champions. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade accueille le CSM Bucarest de Cristina Neagu, ce dimanche 12 janvier aux Arènes (16h). L’occasion de verrouiller presque définitivement l’une des deux premières places de cette phase de poules, synonyme de qualification directe pour les quarts de finale.
Un joli dimanche pour rêver. Une fois n’est pas coutume, Metz Handball va jouer un match de Ligue des Champions aux Arènes le jour du Seigneur ou plutôt des Seigneures. Parfois poussives lors des deux premiers mois de compétition, les Dragonnes sont désormais irrésistibles. Depuis leur match nul inaugural à Storhamar (29-29), elles sont sur une série vertigineuse de seize victoires consécutives toutes compétitions confondues (neuf en championnat et sept en Coupe d’Europe) et sont reparties à fond en 2025 avec des succès en forme de démonstrations face à la JDA Dijon Handball (3-24), puis dans le Nord face à Sambre Avesnois Handball (19-44) en Ligue Butagaz Énergie.
Un avantage psychologique
Place désormais à la Ligue des Champions. Metz Handball et le CSM Bucarest ne se quittent décidément plus sur le Vieux Continent, avec une douzième confrontation depuis avril 2018. Si le club roumain a gagné trois rencontres, il reste sur quatre revers de suite face à l’armada d’Emmanuel Mayonnade. Au printemps dernier, les Dragonnes avaient composté leur troisième billet pour le tant convoité Final Four, sans vraiment sourciller, grâce à deux victoires solides (24-27 ; 29-23). Le 20 octobre dernier, lors du match aller, elles avaient, en revanche, dû s’employer jusqu’au bout du suspense pour s’imposer d’un tout petit but dans l’antre de celles que l’on surnomme « les Tigresses » (31-32), grâce à un 5-1 décisif dans le money-time.
Neagu, mais pas que
Chloé Valentini et ses coéquipières partent donc avec un léger avantage psychologique et pourront compter sur leur merveilleux public lors d’une rencontre qui se disputera quasiment à guichets fermés. L’occasion de voir à l’œuvre de près une dernière fois la légende Cristina Neagu. La quadruple meilleure joueuse de la planète (2015, 2015, 2015 et 2016), mettra un terme à sa brillante carrière en fin de saison. Elle reste, à 36 ans, une joueuse d’exception, capable de planter dix buts face à Nykøbing Falster Handbold (27-26). Inscrite sur la feuille de match à l’aller, mais pas entrée en jeu, cette championne devrait être revancharde et aura à cœur de s’illustrer en Moselle.
Le vainqueur 2016 de la Ligue des Champions pourra aussi compter sur la Polonaise et ex-Brestoise Monika Kobylinska, mais surtout sur la Slovène Elisabeth Omoregie. Cette demi-centre de 28 ans est la deuxième meilleure buteuse de la Ligue des Champions avec 59 réalisations à 75,6% de réussite et a même inscrit la bagatelle de 33 buts lors des quatre derniers matchs. Il faudra la surveiller de près pour l’équipe d’Emmanuel Mayonnade, leader de sa poule, qui peut repousser le CSM Bucarest, actuellement quatrième, à neuf longueurs en cas de succès à cinq journées de la fin. Autant dire qu’elle ferait un pas de géant vers la qualification pour les quarts de finale. Un rêve qui pourrait devenir réalité ce dimanche aux alentours de 17h30.
Arnaud Demmerlé
