Metz Handball ne fléchit pas dans cette saison ô combien remarquable. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade n’a pas tremblé face aux Roumaines de Gloria Bistrita (28-34), ce samedi 15 février, et terminera à coup sûr en tête de sa poule de Ligue des Champions pour la troisième saison de suite. Hallucinant !
Il va bien falloir se poser la question à un moment donné : de quel métal est fait ce Metz Handball, version 2024-2025 ? Indestructible et surpuissante, l’équipe d’Emmanuel Mayonnade continue de rouler sur cette phase de poules de la Ligue des Champions. Au lendemain de la Saint-Valentin, celle-ci a enregistré sa douzième victoire en treize journées (pour un match nul), sans faire le moindre sentiment aux Roumaines de Gloria Bistrita qui n’ont jamais paru en mesure de la contrarier, malgré sa géniale joueuse espagnole Danila Patricia So Pinto Delgado (7 buts).
Léna Grandveau, la polyvalente
Malgré le combat intense trois jours auparavant face à Brest en championnat (23-22), puis le voyage chaotique pour se rendre en ordre dispersé en Transylvanie (groupe divisé avec un vol de Stuttgart et un autre de Bâle), Metz Handball a maîtrisé son sujet collectivement et individuellement, avec une facilité presque déconcertante, alors que Gloria Bistrita abattait sa toute dernière carte pour arracher les barrages. Le résultat était déjà scellé au repos (12-18, 30’).
Comme un symbole de la profondeur de banc et de la polyvalence de certaines joueuses, Léna Grandveau a parfaitement compensé les absences conjuguées de Chloé Valentini (blessure aux ischio-jambiers) et de Zaliata Mlamali (raisons personnelles). La demi-centre de formation a rendu une très belle copie au poste d’ailière gauche avec un 100% aux tirs (4/4) et une excellente défense face à la Japonaise Asuka Fujita (2 buts) ou la Polonaise Natalia Nosek (2 buts).
Sarah Bouktit dans l’histoire de Metz Handball
Avant de faire tourner son effectif en toute fin de match et de voir l’écart se réduire très légèrement (19-29, 46’), Emmanuel Mayonnade a pu apprécier la nouvelle belle performance de Lucie Granier (6/6 à 100%), auteure d’un kung-fu d’anthologie sur une relance dont a le secret Cléopâtre Darleux et d’Emma Jacques qui a parfaitement capitalisé son temps de jeu (6/9). Zsofi Szemerey a, elle, encore brillé dans l’exercice du jet de 7 mètres qu’elle maîtrise magnifiquement avec trois arrêts.
Mais il va falloir penser aussi à trouver une chanson à Sarah Bouktit. La capitaine messine a montré qu’elle avait du caractère après sa prestation, moins aboutie en attaque, face à Brest. Ses sept nouvelles réalisations lui permettent, surtout de devenir la meilleure buteuse de l’histoire de Metz Handball en Ligue des Champions avec 303 buts, devant la reine Grâce Zaadi (300 buts) et Chloé Valentini (264 buts). Et dire qu’elle n’a que 22 ans…
Grâce à ce nouveau succès, Metz Handball poursuit son récital et a verrouillé pour de bon sa première place qui va lui permettre d’être bien au chaud avant les quarts de finale (19 et 26 avril). Face à qui ? La question reste entière même si une nouvelle confrontation face au BBH est clairement envisageable.
Arnaud Demmerlé
Statistiques :
Gardiennes : Cléopâtre Darleux (5 arrêts sur 17 tirs) et Zsofi Szemerey (4 arrêts sur 20)
Joueuses : Sarah Bouktit (7/8), Emma Jacques (6/9), Lucie Granier (6/6), Léna Grandveau (4/4), Laura Flippes (3/4), Djazz Chambertin (3/5), Petra Vamos (2/4), Tyra Axnér (2/4), Manon Errard (1/1), Anne-Mette Hansen (0/2), Allison Pineau (0/1), Anne-Emmanuelle Augustine (0/0) et Nelya Oval (0/0).
Entraîneurs : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina