Grâce à sa 33e victoire toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Metz Handball s’est qualifié, ce samedi, pour la finale de la Coupe de France, en s’imposant, comme en 2023 et 2024, sur le terrain du Brest Bretagne Handball (31-35). Les Dragonnes sont plus que jamais en course pour un quatrième doublé sur la scène nationale de suite et prennent un réel ascendant psychologique avant les trois prochaines confrontations face aux Rebelles.
Message envoyé ! Metz Handball n’a pas seulement composté, ce samedi 5 avril, son billet pour la finale de la Coupe de France du 17 mai prochain à l’Accor Arena (19h30) où il retrouvera, comme en 2023, le Paris 92 du nouveau président Pierre-Louis Amate. Il a maté son meilleur ennemi dans son antre de la Brest Arena pour la troisième fois d’affilée à ce même stade de la compétition, miné le moral d’un adversaire qui espérait tant prendre sa revanche du match aller de LFH aux Arènes (23-22), le 12 février dernier, et, surtout, fait étalage de sa supériorité collective et tactique. « On est derrière, très clairement pour moi. Ce soir, il n’y a pas photo, les meilleures ont gagné », a même reconnu avec lucidité Raphaëlle Tervel, la coach du BBH.
Le show Vyakhyreva, Darleux impériale
Le club de Thierry Weizman aurait pourtant pu être submergée par la pression du bouillant public brestois et la maestria de la reine Anna Vyakhyreva, auteure d’un début de rencontre de très haut niveau, inscrivant notamment cinq des sept premiers buts de son équipe grâce à ses appuis de feu et sa vista désormais légendaire (7-5, 11’). Mais il a prouvé depuis le début de la saison qu’il savait voyager partout, dans les salles les plus incandescentes, comme à la Erd-Arena du FTC-Rail Cargo Hungaria ou à la salle polyvalente Ioan Kunst Ghermanescu du CSM Bucarest.
Sarah Bouktit et ses partenaires vont laisser passer l’orage et prendre les devants grâce à leur jeu rapide sous l’impulsion de Lucie Granier (6 buts au total), virevoltante et dans tous les bons coups, mais aussi de Cléopâtre Darleux qui se rappelle au bon souvenir de son ancien club pour son premier retour à la Brest Arena (11-14, 23’). « On a pris beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de buts. Pour moi, la clé, c’était la défense, et quand on n’arrive pas à les arrêter, on n’existe pas vraiment », admet Raphaëlle Tervel. Malgré la présence de Pauletta Foppa et la bonne entrée dans les cages de Katharina Filter en fin de première période, le BBH n’a pas les armes pour contrecarrer la montée en puissance des Dragonnes (15-18, 30’). D’autant plus que Méline Nocandy (1 but) n’est pas aussi flamboyante qu’à l’accoutumée.
Szöllösi-Schatzl, le match référence
Malgré de légères frayeurs lors des 30 dernières minutes (26-29, 50’), notamment un tir involontaire de Juliette Faure dans le visage de Cléopâtre Darleux (57’), le club de Thierry Weizman ne tremblait pas et pouvait compter sur l’essentiel de ses forces vives. Sur la lancée de son match à Saint-Amand, Tyra Axner faisait voler en éclat la défense aplatie de Brest alors que les joueuses hongroises de Metz Handball s’illustraient les unes après les autres. Zsofi Szemerey sortait de sa coquille pour arrêter les penalties d’Anna Vyakhireva et Juliette Faure. Petra Vamos glaçait, elle, le public local avec ses buts d’anthologie dont seule elle a le secret alors que Nadine Szöllösi-Schatzl, la remplaçante de Chloé Valentini, sortait son meilleur match depuis son arrivée, signant au passage une roucoulette aussi spectaculaire qu’efficace.
Les Dragonnes s’imposent pour la trente-troisième fois de suite et marquent les esprits avant une nouvelle trêve internationale, marquée par deux matchs amicaux de l’équipe de France face aux Pays-Bas. « L’avantage psychologique est pris par Metz », a même osé lâcher Allison Pineau en conférence de presse. Il faudra confirmer sur le terrain, mais cette brillante qualification pour la finale de la Coupe de France est de bon augure avant la double confrontation, tant attendue, en Ligue des Champions (le 19 avril à Brest à 18h et le 27 avril à Metz à 14h).
Arnaud Demmerlé
Les statistiques
Gardiennes : Cléopâtre Darleux (10 arrêts sur 36 tirs) et Zsofi Szemerey (2 arrêts sur 7 tirs)
Joueuses : Lucie Granier (6/8), Nadine Szöllösi-Schatzl (5/7), Petra Vamos (4/5), Tyra Axner (4/6), Anne Mette Hansen (3/5), Emma Jacques (3/3), Sarah Bouktit (3/7), Allison Pineau (2/2), Djazz Chambertin (2/4), Léna Grandveau (1/3), Zaliata Mlamali (1/2), Manon Errard (0/1), Laura Flippes (0/0), Anne-Emmanuelle Augustine (0/0)
Entraîneurs : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina