On y est ! Metz Handball peut se qualifier pour la quatrième fois de son histoire, la deuxième d’affilée, pour le prestigieux et lucratif EHF FINAL4 de la Ligue des Champions. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade doit terminer le travail, avec humilité et sans excès de confiance. Elle part avec un léger avantage après sa victoire en quart de finale aller sur le terrain de Brest Bretagne Handball (26-29) et vise un trente-cinquième succès de suite toutes compétitions confondues lors d’un duel retour à guichets fermés, ce dimanche 27 avril aux Arènes (14h).
C’est la dernière marche. La plus importante. La plus dure, aussi. Celle qui peut faire chavirer le mur jaune dans l’allégresse et faire rentrer Metz Handball un peu plus dans l’histoire. Celle sur laquelle il ne faut pas trébucher non plus pour éviter les regrets comme il y a deux ans face au FTC-Rail Cargo Hungaria de la cauchemardesque Zsuzsanna Tomori.
Gagner et ne pas se poser la moindre question
L’équipe d’Emmanuel Mayonnade est à 60 minutes d’un nouveau grand bonheur et vise le quatrième EHF FINAL4 de son histoire après 2019, 2022 et 2024. Elle a réussi le plus gros écart (+3) des matchs allers de ces quarts de finale, hyper serrés, sur le terrain d’une formation de Brest Bretagne Handball qui a pourtant tout tenté, mais face à qui elle mène désormais sur un score net de trois victoires à zéro dans les confrontations de cette saison pas comme les autres.
Lors de cette rencontre dans le Finistère, comme deux semaines auparavant en Coupe de France, les Dragonnes ont été concassées et ont plié pendant le premier quart d’heure, mais n’ont jamais rompu, sans paniquer outre-mesure, avant de prendre l’ascendant avec une maturité bluffante grâce à leur collectif bien huilé, le coaching de leur magique entraîneur et des individualités en feu (Petra Vamos, Cléopâtre Darleux, Sarah Bouktit).
Si tous les feux sont au vert, l’erreur serait de croire que Metz Handball a fait le plus difficile. Bien au contraire. « L’histoire récente contre Brest montre que les choses peuvent être assez vite balayées. En un quart d’heure, elles menaient déjà de 5 buts. On va repartir de zéro, avec un match à gagner. Il n’y a pas de nécessité pendant, je crois, 58 minutes de se demander qu’est-ce qui nous arrangerait comme résultat. On va laisser ce match se jouer normalement », a reconnu Emmanuel Mayonnade en conférence de presse.
Le soutien du public messin
Malgré cette nouvelle défaite à la maison et le sentiment d’infériorité, le BBH ne s’avoue pas vaincu. Ce n’est pas dans l’ADN de Raphaëlle Tervel, qui était une guerrière sur un terrain et ne lâchait rien de la première à la dernière seconde. « On est à 60 minutes de Budapest. On a une semaine pour se préparer, se reposer, on va pouvoir refaire du jus sur ce week-end et début de semaine pour pouvoir monter en puissance sur la fin de la semaine et donner tout, et plus sur le prochain match dimanche. La mission commando, c’était dix jours, et pas quatre. Moi j’y crois, et même si j’en avais pris 10, j’y croirais quand même », a-t-elle martelé à l’issue d’un premier round qui a laissé des traces. Touchées, mais pas coulées, Cléopâtre Darleux et Anna Vyakhyreva seront-elles opérationnelles ? On l’espère car ce sont des reines dans ce combat royal.
Une chose est sûre : Metz Handball pourra compter sur son merveilleux public. Toutes les places se sont vendues comme des petits pains et la rencontre se disputera à guichets fermés, avec 4 935 spectateurs. Que demander de plus ? « On va se laisser porter par l’ambiance, essayer de faire en sorte qu’elle dégage et génère chez nous, un engagement maximal », avoue Emmanuel Mayonnade avant de poursuivre. « On a vécu pas mal de quarts de finale depuis dix ans maintenant. Dans le rapport, on a sensiblement le même résultat. Gagné – perdu, cela s’est pas mal de fois rééquilibré. »
Place au jeu et à ce combat aussi attendu que probablement indélébile. Vivement dimanche et allez les Dragonnes !
Arnaud Demmerlé