Metz Handball va tenter de décrocher la treizième Coupe de France de son histoire face à Paris 92, ce samedi 17 mai à l’Accor Arena (19h30). L’équipe d’Emmanuel Mayonnade part favorite face à une formation francilienne qu’elle retrouvera quatre jours plus tard en LFH. L’occasion de valider une saison exceptionnelle avec un premier trophée.
La passe de quatre en ligne de mire. Metz Handball lorgne plus que jamais sur un nouveau doublé hexagonal coupe-championnat pour la quatrième saison d’affilée. Il a fait un grand pas vers un nouveau titre en Ligue Butagaz Energie en s’imposant dimanche 11 mai sur le terrain de Brest (30-31) grâce aux parades insensées de Cléopâtre Darleux et à ce dernier but indélébile de la capitaine Sarah Bouktit qui a provoqué une joie extatique de tous les amoureux du club de Thierry Weizman.
Soutien populaire
Avant d’être officiellement sacrée champion de France, peut-être dès le 24 mai lors de la réception de Strasbourg Achenheim Truchtersheim (18h), l’équipe d’Emmanuel Mayonnade peut d’ores et déjà garnir son armoire à trophées d’une treizième Coupe de France. Elle affronte Paris 92 à l’Accor Arena pour un remake de l’édition 2023. Il y a deux ans, Méline Nocandy et ses partenaires n’avaient pas vu le jour face aux Dragonnes (37-24) lors de la finale la plus déséquilibrée de l’histoire de la compétition.
Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Malgré les absences de Chloé Valentini et Laura Flippes, on ne voit pas trop comment Metz Handball ne pourrait pas ajouter une nouvelle ligne à son immense palmarès, même si en sport, il faut toujours faire preuve d’humilité, se remettre constamment en question et ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuée. Car cette saison, Lucie Granier et ses coéquipières ont ce supplément d’âme qui leur permet de renverser des montagnes et de ne pas boire la tasse quand la tempête s’abat sur elles en s’appuyant sur une confiance décuplée par cette série incroyable de quarante matchs sans défaites toutes compétitions confondues, dont trente-neuf victoires de suite. Et puis, le Paris 92 de Naïm Sarni n’est pas aussi performant que celui de Yacine Messaoudi, comme en attestent la huitième place en LFH et la victoire tranquille aux Arènes du 16 octobre 2024 (29-23) alors que les Messines n’avaient pas encore trouvé totalement leur vitesse de croisière. « C’est Paris à Paris qui n’a pas d’autre possibilité de gagner un trophée. Sa saison repose sur cette finale de Coupe. On sait que ce n’est pas un match comme les autres, tout peut se passer et on le prépare sérieusement en s’attendant à un très gros match », nuance toutefois Sarah Bouktit qui pourra compter sur le soutien indéfectible du mur jaune puisque 700 supporters sont attendus à l’Accor Arena pour la pousser vers le saint-graal.
Les Cerbères veulent aussi leur part du gâteau
Metz Handball peut donc rêver d’un quadruplé pour les filles mais aussi d’un doublé historique puisque les garçons, surnommés les Cerbères, sont aussi de la fête (17h). Les troupes de David Motyka, pensionnaires de Nationale 1, affrontent les joueurs d’Elite Val d’Oise qui reviennent, eux, revanchards après leur finale perdue de l’an dernier. Une rencontre en forme d’apothéose pour Guillaiume Bettenfeld, l’âme de cette équipe depuis quinze ans et qui s’apprête à tirer sa révérence. « Ça représente tellement de choses à titre personnel. Je ne pouvais pas rêver mieux », a-t-il avoué en conférence de presse.
Comme une finale ne se joue pas, mais se gagne, ce samedi 17 mai 2025 peut être une journée magnifique et à marquer d’une pierre blanche pour le club de Thierry Weizman. Une de plus et sans doute pas la dernière !
Arnaud Demmerlé