Metz Handball peut décrocher, ce samedi 24 mai, le vingt-septième titre de champion de France de son histoire en cas de succès à domicile face à Strasbourg Achenheim Truchtersheim (18h). Un duel entre Dragonnes et Piraths, au cœur d’une journée indélébile, à l’occasion des soixante ans du club de Thierry Weizman.
Un derby du Grand Est pour une rencontre pas comme les autres. Une rencontre qui peut permettre aux joueuses de Metz Handball d’inscrire une nouvelle ligne à leur palmarès et au club de garnir un peu plus son imposant armoire à trophées, avec celui qui compte peut-être le plus aux yeux du président Weizman : celui de champion de France. Pourquoi ? Car c’est celui qui confirme la suprématie nationale saison après saison et fait vraiment (très) plaisir aux partenaires, aussi bien public que privés. C’est aussi celui qui consacre et valide tout le travail effectué durant une saison entière par le staff et son groupe, entamé en août dernier alors que les Jeux olympiques de Paris émerveillaient le monde.
Quatrième doublé national de suite
Après les départs conjugués d’Hatadou Sako et Kristina Jorgensen à Györ (Hongrie), de Louise Vinter Burgaard à Odense (Danemark) ou d’Alina Grijseels au CSM Bucarest (Bucarest), mais aussi le recrutement d’Anna Vyakhyreva et Méline Nocandy à Brest, Metz Handball n’en menait alors pas large et partait un peu dans l’inconnu. Neuf mois plus tard, l’accouchement intervient de façon prématurée à trois matchs de la fin et deux semaines du terme, programmé le 8 juin prochain et se passe avec une facilité déconcertante même si les Dragonnes n’ont gagné que d’un but face aux Rebelles, à l’aller aux Arènes, comme au retour à la Brest Arena.
Proche du doublé national pour la quatrième saison de suite, Metz Handball doit désormais finir le travail face au SATH (Strasbourg Achenheim Truchtersheim Handball), qui se maintient aisément en LFH pour la deuxième année consécutive et continue de grandir doucement, mais sûrement. Les Piraths pointent à une belle huitième place, devant une formation comme Paris 92, normalement bien plus huppée, grâce à huit victoires et deux matchs nuls en vingt-trois journées. Elles sont restées invaincues pendant six journées de suite en février-mars, obtenant des matchs nuls significatifs à Nice (26-26), puis à Chambray (23-23), respectivement cinquième et troisième de ce championnat. Si la star de l’équipe alsacienne, c’est son collectif, une joueuse a marqué les esprits : Margaux Imhof. La jeune ailière gauche de 23 ans, 175 centimètres sous la toise, est la sixième meilleure marqueuse de cette Ligue Butagaz Energie avec 118 réalisations, dont 51 dans l’exercice du jet de sept mètres. Et puis il ne faut pas oublier l’inamovible capitaine et demi-centre Dalila Abdesselem, appelée en équipe de France en septembre 2023.
60 ans à souffler et un triptyque
Un derby du Grand Est pour une rencontre pas comme les autres donc car c’est le dernier rendez-vous avant le MVM Dôme de Budapest et ce final Four de la Ligue des Champions qui fait tellement saliver tant le rêve, longtemps impossible et fou, de triplé peut devenir réalité.
Un derby du Grand Est pour une rencontre pas comme les autres enfin car il est le temps fort d’une journée indélébile pour les soixante ans du club. Juste avant, la réserve de Nina Kanto tentera de rester invaincue, elle-aussi, face à Stella Saint-Maur (15h30) alors que juste après les Cerbères de David Motyka, finalistes de la dernière Coupe de France, accueilleront Gonfreville Handball (20h15). Une journée pas comme les autres, vraiment.
Arnaud Demmerlé