Pour la quatrième saison de suite, Metz Handball réalise le doublé national. Après la Coupe de France la semaine passée à l’Accor Arena, le club de Thierry Weizman a remporté, ce samedi 24 mai, le titre de champion de France, le vingt-septième de son histoire, grâce à sa victoire flamboyante face à Strasbourg Achenheim Truchtersheim (37-19). De bon augure avant la Ligue des Champions, le défi ultime de cette saison à marquer d’une pierre blanche !
« Allez, Qui c’est les plus forts, Évidemment c’est les Verts. » Trente-neuf ans après la célèbre chanson de Monty à la gloire de l’AS Saint-Étienne, une nouvelle version pourrait – on lance une bouteille à la mer – voir le jour avec un nouvel hymne dédié à Metz Handball tant sa domination nationale est insolente. Après 1989, 1990, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 1999, 2000, 2002, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2009, 2011, 2013, 2014, 2016, 2017, 2018, 2019, 2022, 2023 et 2024, le club de Thierry Weizman a décroché son vingt-septième titre national. Le premier pour la néophyte dans la sphère professionnelle Manon Errard, ainsi que pour les nouvelles venues Léna Grandveau, Petra Vamos et Tyra Axnér. Le premier et le dernier pour les autres recrues Zsofi Szemerey et Nadine Szöllösi-Schatzl sur le départ cet été. Le dernier, sous les couleurs messines, pour Camille Depuiset, Anne Mette Hansen, Djazz Chambertin, Zaliata Mlamali ou Emma Jacques qui vont prochainement migrer sous d’autres cieux, mais aussi pour Cléopâtre Darleux et Allison Pineau, qui terminent de la plus belle façon leur brillante carrière, elles qui devaient arrêter il y a un an sur un sentiment mitigé avant de replonger avec bonheur en Moselle. Enfin, Sarah Bouktit, Lucie Granier et Anne-Emmanuelle Augustine complètent, elles, leur collection, avec l’ambition de la poursuivre la saison prochaine. Tout comme Chloé Valentini et Laura Flippes, pour qui ce sacre est forcément particulier avant de pouponner.
Puissance collective et offensive
À une semaine de sa demi-finale face à Odense, Metz Handball était déjà en mode Ligue des Champions et a préparé cet ultime rendez-vous avec sérieux et minutie. Il n’a pas fait dans la dentelle face aux Alsaciennes du SATH, rapidement dépassées malgré les efforts de l’excellente ailière gauche Margaux Inhof ou de la gardienne Léa Fargues. Les Dragonnes ont rapidement fait la différence (10-3, 10’), sous l’impulsion d’un trio composé de Lucie Granier (6/6), Léna Grandveau (3/3) et Anne Mette Hansen (4/6), actuellement en pleine forme. La première a été phénoménale sur son aile droite, aussi bien défensivement qu’offensivement alors que les deux autres ont impressionné par leur capacité à percer la défense adverse. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade a poursuivi sa démonstration en récitant ses gammes, si bien que le coach messin a quasiment changé toute son équipe au bout de vingt minutes de jeu (16-5, 20’). Petra Vamos a alors fait parler sa vélocité et ses appuis de feu avant que Sarah Bouktit, Tyra Axnér et Manon Errard participent également à la fête (21-10, 30’).
Grandveau relance la machine
La seconde mi-temps a été moins enlevée. Fort d’une avance conséquente, Metz Handball a d’abord mis moins d’intensité et géré son avance au tableau d’affichage face à des Piraths toujours aussi brouillonnes offensivement et pas assez agressives défensivement (26-14, 44’), Zsofi Szemerey prenant parfaitement le relais dans les buts de Cléopâtre Darleux. Les Dragonnes ont ensuite mis un point d’honneur à de nouveau appuyer sur l’accélérateur, grâce notamment à l’entrée en jeu de Léna Grandveau qui a dynamité le jeu des siennes (30-15, 50’). La numéro 29 termine sa première saison en Moselle en boulet de canon, apporte clairement sa polyvalence et sa détermination.
Metz Handball a signé une éclatante vingt-quatrième victoire en LFH (37-19, 60’), la quarante-deuxième toutes compétitions confondues pour s’offrir le titre de champion de France qui lui tendait les bras. De quoi provoquer la ola dans les tribunes des Arènes qui ne demandaient que ça pour s’enflammer et rugir de plaisir. La marée jaune va maintenant déferler à Budapest.
Seule formation encore invaincue cette saison, l’équipe d’Emmanuel Mayonnade peut en effet désormais se tourner avec ambition et gourmandise vers ce Final Four que l’on attend tous. Tous les rêves sont permis.
Arnaud Demmerlé
Statistiques
Gardiennes : Cléopâtre Darleux (7 arrêts sur 17 tirs) et Zsofi Szemerey (6 arrêts sur 15 tirs)
Joueuses : Sarah Bouktit (2/3), Lucie Granier (8/11), Léna Grandveau (6/7), Tyra Axnér (3/3), Petra Vamos (3/4), Anne Mette Hansen (5/10), Emma Jacques (2/6), Nadine Szöllösi-Schatzl (1/2), Zaliata Mlamali (2/3), Anne-Emmanuelle Augustine (2/2), Allison Pineau (0/1), Manon Errard (3/4).
Staff technique : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina