Comme la saison passée, Metz Handball a été battu par Team Esbjerg lors de la petite finale de la Ligue des Champions (27-30), ce dimanche 1er juin. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade termine à nouveau quatrième du Final Four et repart de Budapest avec le plein de déception.
Les larmes ont beaucoup coulé sur les joues de Léna Grandveau, Sarah Bouktit, Nadine Szöllösi-Schatzl ou encore Lucie Granier. Regard hagard, mâchoire serrée, Allison Pineau est, elle, restée forte, même si elle est longuement restée prostrée dans ce MVM Dôme de Budapest si difficile à apprivoiser. Metz Handball est arrivé dans la capitale hongroise avec le plein de confiance, des certitudes et le rêve de devenir champion d’Europe ou au moins de disputer, comme le Brest Bretagne Handball en 2021, une première finale de la Ligue des Champions. Il en repart le cœur brisé, les bagages remplies de doutes et la sensation qu’il n’est pas encore totalement taillé pour ce Final Four où tout est décuplé.
La promesse d’Emmanuel Mayonnade
Invaincue depuis le début de la saison toutes compétitions confondues, l’équipe d’Emmanuel Mayonnade y a perdu deux fois. Pire, en quatre participations, elle n’y a gagné qu’un seul de ses huit matchs. Comme la saison passée, elle a perdu sa demi-finale contre un néophyte (Odense) qui s’est ensuite cassé les dents sur Györ, puis n’a pas su se remobiliser complément pour aller chercher la médaille de bronze face au Team Esbjerg, l’autre maudit de ce Final Four. Malgré les titularisations de Tyra Axnér ou Manon Errard, la nouvelle performance intéressante d’Emma Jacques, les onze arrêts de Cléopâtre Darleux, Metz Handball a fini par s’incliner face aux Danoises, emmenées par l’incroyable Henny Reistad (8 buts).
Malgré la déception, légitime, il ne sert à rien de tout remettre en cause, mais il est indispensable de se poser les bonnes questions. Perfectionniste sur le bout des ongles, Emmanuel Mayonnade le sait mieux que quiconque. Il a en tout cas fait une promesse aux 700 supporters messins qui avaient fait le déplacement à Budapest : « Cela prendra le temps que ça prendra, mais je vous jure qu’on jouera une finale et qu’on ramènera cette Ligue des Champions à la maison. » On peut lui faire confiance. Et comme on parle partout du sacre du PSG en Ligue des Champions de foot, il faut se souvenir que le club francilien, malgré des moyens colossaux, a mis énormément de temps pour la gagner. Elle n’en est que plus belle. C’est tout ce que l’on souhaite pour le club de Thierry Weizman.
Arnaud Demmerlé
Statistiques :
Gardiennes : Cléopâtre Darleux (11 arrêts sur 40 tirs) et Zsofi Szemerey (0 arrêt sur 1 tir)
Joueuses : Sarah Bouktit (6/7), Emma Jacques (5/12), Lucie Granier (4/5), Nadine Szöllösi-Schatzl (3/7), Tyra Axnér (2/3), Léna Grandveau (2/2), Petra Vamos (2/5), Anne-Mette Hansen (1/2), Anne-Emmanuelle Augustine (1/1), Zaliata Mlamali (1/1), Allison Pineau (0/1), Manon Errard (0/1), Djazz Chambertin (0/0)
Staff : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina