Déjà sacré champion de France pour la vingt-septième fois de son histoire, Metz Handball recevra son trophée, ce dimanche 8 juin, en marge de la réception de l’OGC Nice (15h), lors de la vingt-sixième et dernière journée de LFH. L’ultime rencontre d’une saison inoubliable durant laquelle les Dragonnes seront logiquement honorées comme elles le méritent.

C’est l’heure de la dernière séance comme pourrait si bien le dire Eddy Mitchell. Après quarante-sept matchs toutes compétitions confondues, dont vingt-six en LFH, trois en Coupe de France et dix-huit en Ligue des Champions, le rideau va se baisser sur une saison indélébile qui restera dans les annales de Metz Handball : deux nouveaux trophées pour un quatrième doublé consécutif sur la scène nationale, une domination sans partage face au grand rival brestois étrillé à cinq reprises dans trois compétitions différentes, une série vertigineuse d’invincibilité qui a seulement pris fin le dernier jour du mois de mai au Final Four, un jeu toujours aussi plaisant avec des montées de balle rapides, des arrêts, des buts, des retournements de situation et du spectacle en veux-tu en voilà.

Mais au-delà de l’aspect purement sportif, forcément hyper important, comment ne pas retenir avant tout l’aventure humaine de ce collectif remodelé dans les grandes largeurs l’été dernier après le départ notamment de la reine Kristina Jorgensen, de l’idole Louise Vinter Burgaard ou encore de la solaire et compétitrice hors normes Hatadou Sako. Personne n’aurait pu imaginer une telle odyssée, il y a dix mois. Les joueuses passent, mais l’institution Metz Handball demeure et continue de gagner. La passion autour du club de Thierry Weizman est, elle, sans doute à son paroxysme. Plus de 700 supporters au MVM Dôme de Budapest, théâtre du Final Four, presque autant à l’Accor Arena pour la finale de la Coupe de France. Il faut dire que les Dragonnes le méritent et pas seulement pour leur talent, mais aussi et surtout grâce à leurs qualités humaines, leur bienveillance et leur disponibilité de tous les instants.

Ce dernier match de la saison face à l’OGC Nice risque d’être un nouvel ascenseur émotionnel. Il y aura d’abord l’excitation d’assister à la possible vingt-sixième victoire en championnat face à la bande de Marie-Hélène Sajka avant le grand bonheur : soulever le trophée de champion de France, reçu des mains de Nodjialem Myaro, la présidente de la LFH. Puis, les larmes succéderont aux rires et il y aura pas mal de nostalgie avec la retraite annoncée des légendes Cléopâtre Darleux et Allison Pineau, puis le départ de sept autres Messines : Zaliata Mlamali, Djazz Chambertin, Emma Jacques, Camille Depuiset, Anne Mette Hansen, Nadine Szöllösi-Schatzl et Zsofi Szemerey. Une cérémonie émouvante comme à chaque fois pour un club pas comme les autres, qui a conservé son ADN familial malgré des résultats époustouflants.  Metz Handball un jour, Metz Handball toujours.

Arnaud Demmerlé