Plombé par une première mi-temps raté, Metz Handball a concédé, ce samedi 1er novembre, sa première défaite de la saison (31-27), sur le terrain de Györ Audi ETO KC, en Ligue des Champions. Malgré une belle remontada en seconde période, les Dragonnes n’ont jamais été en mesure de réellement titiller les doubles championnes d’Europe en titre.

L’histoire n’est pas un éternel recommencement. Metz Handball n’a pas réédité son exploit de septembre 2022 à l’Audi Arena (24-28) et n’étirera pas son invincibilité, comme un fil rouge, jusqu’au printemps, comme l’an dernier. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade est tombée logiquement face à l’ogre Györ Audi ETO KC. Il faut parfois simplement reconnaître la supériorité de son adversaire, mettre sa fierté de côté et repartir au boulot. C’est le cas pour l’entraîneur messin qui n’a pas forcément aimé l’état d’état d’esprit affiché par ses joueuses face au septuple champion d’Europe. « J’ai rapidement compris que nous n’étions pas prêts pour obtenir un bon résultat. Nos adversaires ont été plus fortes que nous, plus rapides que nous, meilleures que nous. Nous sommes très tristes de ce résultat. Certaines joueuses de l’équipe ne savent pas comment je me comporte dans la défaite, elles vont rapidement découvrir quel genre de personne je peux être dans ces situations, à fortiori quand j’estime que l’attitude n’a pas été bonne. »

L’Hatadou Show

Il faut dire que Metz Handball est passé complètement à côté de son sujet comme rarement lors de la première mi-temps, avec un débourre de dix buts à la mi-temps (16-8, 30ème). Les Dragonnes sont tombées sur une Hatadou Sako en état de grâce avec 17 arrêts en trente minutes, 24 au total. Mais cela n’explique pas tout. Elles n’ont pas réussi à stopper défensivement les Hongroises et notamment la Brésilienne Bruna De Paula (8 buts), qui a joué un bien vilain tour à son ancienne équipe. Comme un symbole, Sarah Bouktit, Ana Albek, Lylou Borg et Lena Grandveau ont raté un jet de 7 mètres alors que Sarah Bouktit et Lucie Granier n’ont pas connu la même efficacité qu’à l’accoutumée. Les deux temps mort pris par Emmanuel Mayonnade n’ont pas relancé la machine et on a même parfois senti un sentiment d’impuissance.

La révolte sonnée par Novotna

Les murs des vestiaires messins ont, à coup sûr, bien tremblé à la mi-temps et Emmanuel Mayonnade a dû dire sa façon de penser à ses joueuses, qui sont revenues métamorphosées. La révolte est venue de Betchaidelle Ngombele et, surtout, de Sabrina Novotna. La gardienne tchèque a suppléé Johanna Bundsen et multiplié les parades, permettant même à son équipe de revenir sur les talons des Hongroises (28-26, 57ème), mais celles-ci ont mis le dernier coup de collier nécessaire pour prendre seules la tête de la poule A de cette Ligue des Champions.

La pilule est forcément dure à avaler pour Metz Handball qui espérait autre chose de ce déplacement, mais les axes de travail sont importants. Et puis, le club de Thierry Weizman a encore largement son destin entre les mains pour terminer à l’une des des deux premières places de la poule, avec respectivement deux et quatre points d’avance sur Gloria Bistrita et Team Esbjerg. En attendant la revanche face à  Györ Audi ETO KC, le 10 janvier prochain.

Arnaud Demmerlé

Les statistiques :

Les gardiennes : Johanna Bundsen (5 parades sur 21 tirs), Sabrina Novotna (10/25)
Les joueuses : Laura Godard (0/0), Tyra Axnér (0/5), Suzanne Wajoka (3/5), Anna Albek (1/3), Anne-Emmanuelle Augustine (0/1), Xenia Smits (0/0), Betchaïdelle Ngombele (4/7), Sarah Bouktit (7/14), Lucie Granier (4/10), Lena Grandveau (5/9), Petra Vamos (3/7), Lylou Borg (0/1), Clémence Castets (0/0).

Le staff : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina