Quatre jours après sa défaite à Györ en Ligue des Champions, Metz Handball se déplace, ce mercredi 5 novembre, à Toulon pour le compte de la huitième journée de la Ligue Butagaz Énergie. Les Dragonnes comptent bien se relancer et retrouver des couleurs dans le Var.

Le match d’après. Metz Handball n’a pas l’habitude de perdre, et encore moins d’apprécier cela. Son entraîneur, Emmanuel Mayonnade, était particulièrement remonté après la désillusion du week-end dernier à Györ (31-27), lors du choc du groupe A de la Ligue des Champions. Malgré une belle remontée en seconde période, le technicien n’a pas aimé ce qu’il a vu et ne s’est pas privé de le faire savoir à ses joueuses. Au-delà des poteaux, des pertes de balle, des jets de 7 mètres manqués ou du show Hatadou Sako dans les buts adverses, c’est surtout l’impression d’ensemble et certaines attitudes qui ont déplu à l’entraîneur messin.

Le paradoxe toulonnais

On peut donc s’attendre à une réaction des Dragonnes, décidées à se reprendre face à une formation toulonnaise, qui, sportivement, est en plein renouveau. Longtemps habitué à lutter pour le maintien, le club varois affiche un visage bien plus séduisant cette saison. Avant cette huitième journée, Toulon pointe à une prometteuse sixième place avec seize points, fort de quatre victoires, un nul et seulement deux défaites. Après une entrée en matière compliquée à Brest (33-18), les joueuses de Rémi Faugères ont attendu la quatrième journée pour décrocher leur premier succès, sur le parquet de Paris 92 (18-27). Depuis, elles surfent sur une belle dynamique de quatre victoires consécutives, notamment face à Besançon (34-32) et Sambre Avesnois (24-32). De quoi aborder la réception de Metz avec une confiance au plus haut.

Un déplacement avant un autre

Le renouveau toulonnais s’explique en partie par les performances de la Norvégienne Mari Finstad Bergum. Après une saison d’adaptation, l’arrière gauche exprime désormais tout son potentiel. Avec 39 buts inscrits à 56,52 % de réussite — sans tirer le moindre jet de 7 mètres —, elle figure au septième rang des buteuses de la Ligue Butagaz Énergie. Rémi Faugères a su imprimer sa patte à un groupe jeune, décomplexé et travailleur, capable de rivaliser avec les meilleures. Reste à voir combien de temps les Varoises pourront bousculer les partenaires de Sarah Bouktit.

De leur côté, les Messines voudront remettre les pendules à l’heure avant un nouveau déplacement en Hongrie, cette fois sur le parquet du DVSC Schaeffler, sixième du groupe A de la Ligue des Champions. Mais, comme le rappelle souvent Emmanuel Mayonnade : « chaque match après l’autre ».

Arnaud Demmerlé