Sans surprise, mais avec beaucoup d’autorité, Metz Handball a facilement dominé Paris 92 (32-18), ce samedi 17 mai à l’Accor Arena, pour remporter la treizième Coupe de France de son histoire, la quatrième de suite. Un trophée, le premier, qui récompense une saison aussi bluffante qu’ébouriffante des Dragonnes qui ne veulent pas d’arrêter en si bon chemin.
Le cannibale Metz Handball est nullement rassasié et continue de se bâfrer à la moindre occasion. Outre la série d’invincibilité portée désormais à 41 matchs sans défaite toutes compétitions confondues et le titre de champion de France qui lui tend les bras, le club de Thierry Weizman affole aussi les compteurs en Coupe de France. Grâce à sa victoire face à Paris 92 de quatorze buts, il a non seulement remporté sa quatrième Coupe de France d’affilée et la treizième de son histoire, mais il a aussi battu son propre record du plus gros écart en finale dans cette compétition, effaçant celui de 2023… face au même adversaire (37-24).
En mode rouleau compresseur
Le suspense n’a duré que quelques minutes (1-3, 5’). Le temps pour Metz Handball de se mettre dans le bain d’une Accor Arena, vêtue de jaune avec plus de 700 supporters acquis à sa cause et de trouver la parade face à la Léa Serdarevic, la gardienne parisienne, inspirée en début de rencontre. Astride N’Gouan et Délia Golvet, passées par la Moselle, ne pouvaient que constater les dégâts et la nette supériorité des Dragonnes qui passaient la vitesse supérieure et creusaient irrémédiablement l’écart (10-5, 19’), sous l’impulsion de la capitaine Sarah Bouktit. Sorties du banc, Anne-Emmanuelle Augustine et Manon Errard permettaient à leur formation de rentrer aux vestiaires avec une avance conséquente (16-10, 30’).
La deuxième acte était à sens unique et tout le monde participait à la fête. Zsofi Szemerey faisait bonne garde dans les cages alors que Lucie Granier malmenait la défense francilienne à la moindre remontée de balle rapide. Emma Jacques se régalait, elle, en attaque et terminait meilleure buteuse de la partie avec sa grande copine : Sarah Bouktit qui pouvait soulever un trophée pour la première fois comme capitaine de Metz Handball, sous les yeux de François Grosdidier, qui avait fait le déplacement pour la Capitale. L’équipe d’Emmanuel Mayonnade a rempli son premier objectif, pour le plus grand bonheur de Cléopâtre Darleux, la future retraitée. « C’est une dernière saison incroyable. Je prends énormément de plaisir avec cette équipe. Maintenant que des bons moments arrivent », a-t-elle reconnu.
Les Cerbères, si près, si loin
À quinze jours du Final Four de la Ligue des Champions, Metz Handball va désormais s’atteler à décrocher officiellement un nouveau titre de champion de France et cela passe par une victoire, ce mercredi 21 mai, face à Paris 92 qui tentera de ne pas tendre l’autre joue et de limiter les dégâts.
La journée aurait pu être historique pour Metz Handball, mais les joueurs de N1 de David Motyka se sont inclinés avec les honneurs face la solide formation d’Elite Val d’Oise Handball (25-27). Malgré les parades répétées de leur gardien Nicolas Balmy et l’efficacité de Xavier blond (5 buts), les Cerbères qui ont compté cinq buts d’avance ont finalement lâché dans le money-time, l’expulsion précoce de Thibaut Van Deik ayant clairement pesé. Ils peuvent néanmoins être fiers de leur parcours qui a marqué les esprits. La Lorraine est en tout cas une vraie terre de handball, comme en atteste également le sacre des joueuses de l’AS Pagny !
Arnaud Demmerlé
Statistiques :
Gardiennes : Cléopâtre Darleux (5 arrêts sur 15 tirs) et Zsofi Szemerey (6 arrêts sur 14 tirs)
Joueuses : Sarah Bouktit (6/6), Emma Jacques (6/10), Lucie Granier (4/6), Léna Grandveau (3/4), Anne Mette Hansen (3/5), Manon Errard (3/4), Anne-Emmanuelle Augustine (2/3), Zaliata Mlamali (2/2), Petra Vamos (2/4), Tyra Axnér (1/2), Nadine Szöllösi-Schatzl (0/1), Djazz Chambertin (0/0), Allison Pineau (0/0).
Staff : Emmanuel Mayonnade et Ekaterina Andryushina