Pour la première fois depuis près de huit ans, Metz Handball s’incline à domicile en championnat de France. Ce dimanche, les Messines perdent face à Nîmes (31-32).
METZ-NIMES : 31-32
Championnat LFH, Saison régulière Journée 11
18 janvier 2015, Arènes de Metz (2756 spectateurs)
Arbitres : Karim Gasmi et Raouf Gasmi
Mi-temps : 15-16
METZ HANDBALL : Gardiennes : Glauser (6 arrêts / 19), Pierson (9 arrêts / 28) – Joueuses de champ : Kpodar (0/2), Kanto (5/6), Flippes (1/2), Gros (6/12), Baudouin (4/7), Broch (2/2), Gonzalez (1/2), Basic (7/11), Luciano (3/4), Liscevic (2/5), Mendy (0/2)
Exclusions : Broch (28e), Basic (37e), Baudouin (44e)
Entraîneur : Jérémy Roussel
HANDBALL CERCLE NIMES : Gardiennes : Carretero (5 arrêts / 18), Colic (7 arrêts / 25) – Joueuses de champ : Marchal, Lombardo, Champion (1/1), Carrat (5/7), Ayglon (6/14), Dancette (5/9), Asperges (2/2), Ceccaldi, Chebbah (7/14), Clavel (1/2), Son (0/1), Goiorani (4/4)
Exclusions : Ayglon (16e), Asperges (25e), Asperges (32e), Carrat (38e), Son (59e)
Entraîneur : Christophe Chagnard
A la fin d’une banale interview d’après-match, Paule Baudouin lance un timide : « j’espère que j’ai pu répondre à tes questions… ». Il faut dire qu’au coup de sifflet final de ce Metz-Nîmes, personne ne peut avoir la prétention de posséder la moindre recette miracle. Deux matches nuls face à Toulon-Saint-Cyr (26-26) et l’OGC Nice (23-23), puis cette défaite d’un but contre Nîmes (31-32). « Physiquement, on n’est pas capable de mettre du rythme » tente d’expliquer une Paule Baudouin qui révèle également « quelques douleurs qui m’empêchent de donner le meilleur de moi-même ».
Des bobos, des blessures, des absences, un gros manque de spontanéité et beaucoup de doutes au moment de trouver des solutions offensives. Voilà peut-être quelques-unes des causes de la mauvaise passe des Dragonnes. Ce soir, malgré une Sonja Basic plutôt efficace avec sept buts et des gardiennes quelquefois spectaculaires, les Messines n’ont jamais pris le pas sur leurs adversaires gardoises. Il faut dire que face à une Mouna Chebbah géniale d’inventivité ou une Julie Goiorani cruelle d’efficacité au pivot, les protégées de Jérémy Roussel auraient dû sortir un gros match. Oui mais voilà, en ce moment Metz Handball n’a pas les armes.
Les coéquipières de Nina Kanto ont mené 5-2 en début de match puis elles n’ont plus jamais fait la course en tête après que les Nîmoises soient revenues à 6-6. « Nous n’avons plus d’imagination. Pour ma part, ça fait des semaines que j’attends qu’on me trouve sur l’aile » indique Paule Baudouin. « Et pourtant, on bosse énormément » ajoute l’internationale française. Dans une semaine, Metz Handball reçoit Mios avant la coupe d’Europe. Il reste donc quelques jours pour trouver la fameuse recette de la réaction. « De toute façon, nous n’avons pas d’autres choix. Il faut trouver la solution ». Paule Baudouin, comme toutes ses copines, se remettent au boulot dès demain avec la maxime qui avait si bien collé aux Dragonnes lors de la campagne européenne d’il y a deux saisons : « Une Dragonne blessée est une Dragonne qui brûle ». Ne reste qu’à, enfin, allumer les feux.
Rémi Alezine
Photo : Thierry Hauuy