La saison est terminée. Il est donc temps pour Thierry Weizman de répondre à tous les sujets qui taraudent les passionnés de Metz Handball. Bilan de l’année, satisfactions, déceptions, tensions, recrutement, entraîneur… dans un entretien en trois parties, le président du club répond à tout ! Dernière partie avec une grosse projection sur la saison prochaine.
L’objectif du club la saison prochaine sera t-il de redevenir champion de France ?
Bien sûr. A chaque fois qu’on a perdu le titre on a toujours tout fait pour le reconquérir la saison d’après.
Cet été, on peut dire que l’effectif va connaître beaucoup de changements….
On était à la fin d’un cycle. L’année passée, je ne voulais pas changer le staff et l’équipe. Cette saison, on garde l’entraîneur et on change un certain nombre de joueuses.
Est-ce un choix de ne recruter que des joueuses qui franchissent un pallier en signant à Metz ?
Les finances dictent le choix. Si j’avais eu d’autres moyens j’aurais peut-être pris des joueuses qui ont toutes déjà joué un Final 4 ! Mais les gens sont passionnés et veulent voir de grandes joueuses à Metz… Moi j’ai envie de leur dire qu’avec Xénia Smits, je suis convaincu qu’on est en train de rééditer ce qu’on avait su faire avec Yvette Broch ou Ana Gros. Et puis, pour moi, la grosse révélation de la saison prochaine sera Tamara Horacek.
Et puis ?
Et puis l’année prochaine, j’espère vraiment faire revenir Amandine Leynaud au club…
Vous êtes sérieux ?
Je vais tout faire pour.
Avez-vous un gros regret pour cette dernière saison ?
Ce qui m’a fait souffrir, ce sont des injustices de certains supporters à l’encontre de l’entraîneur. Jérémy n’a jamais cherché à chasser une joueuse du club. Il faut faire attention à ce que l’on dit car les gens n’ont pas toujours toutes les données. Je suis au cœur des choses du matin au soir et je peux dire que l’entraîneur a fourni un travail exceptionnel. On fait tous de notre mieux et on ne peut pas toujours tout dire.
La question du supporter :
Chris Metz : Ne pensez vous pas qu’il serait mieux de recruter une ou deux joueuses au top ? Quitte à les payer plus cher mais de ne pas doubler tous les postes ?
C’est une façon de voir les choses. Le problème c’est que pour faire ça, il faut avoir autour de cette star des joueuses d’un certain niveau. Je pense que dans deux ou trois ans, lorsque des N’Diaye, Flippes, Horacek et d’autres seront installées en équipe première, on pourra aller chercher des stars parmi les dix meilleures joueuses du monde.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : Mario Zollo