Une semaine après le début de la reprise, Jérémy Roussel se livre sur sa seconde année à venir sur le banc de Metz Handball. L’entraîneur auvergnat évoque un objectif de reconquête et dresse les contours de sa future équipe. Premier volet de cet entretien en deux parties.
Jérémy, le groupe a repris depuis une semaine sans les internationales françaises. Comment ça se passe ?
Plutôt bien. Les reprises se déroulent habituellement toujours dans la bonne humeur et avec un bon état d’esprit. Ça bosse vraiment avec rigueur et engagement. J’étais en tout cas très impatient de reprendre et je suis très heureux de faire cette préparation avec ce groupe là.
Les nouvelles joueuses (Maubon, Aoustin, Smits, Rajcic, Pop-Lazic) cherchent-elles déjà à sortir du lot ?
Je suis pas sûr qu’il faille résonner comme ça. Bien sûr qu’elles ont des objectifs personnels et on fera des entretiens individuels pour savoir ce qu’elles sont prêtes à investir au quotidien pour les atteindre. Mais il y a évidemment les objectifs collectifs avec le club de Metz et elles sont là pour avoir un rôle dans ce but de performance d’équipe. Elles n’ont pas à prouver grand chose individuellement mais à mettre tout l’engagement et le travail nécessaire pour atteindre les objectifs élevés que le club se donne.
Peux-tu nous les décrire en quelques mots ?
Xénia est dans le même profil qu’Ana Gros. Très athlétique, très performante sur la piste. C’est l’arrière qu’on attend. Les deux aillières gauche s’investissent de manière très positive dans l’entraînement. Marina Rajcic se révèle comme une gardienne qui encourage énormément les autres et qui anime beaucoup sa défense. Même chose pour Pop-Lazic.
Qu’est-ce qui a changé par rapport à la préparation de la saison dernière ?
Déjà moi. L’année dernière je m’étais mis volontairement à l’écart. Je ne découvre aujourd’hui plus le club et j’en connais les atouts et les limites.
Te sens-tu mieux que la saison dernière ?
Sans doute. Je me sens mieux qu’à la fin de la saison ou qu’au mois de janvier quand j’avais le sentiment de dépenser plus d’énergie à éviter le chaos qu’à réaliser de belles performances. Là je suis clairement orienté vers un objectif de reconquête.
Smits et Lévêque débarquent sur le poste d’arrière gauche. Car il y avait un vrai besoin ?
Bien sûr. Pour moi ce poste d’arrière gauche était clairement l’un des points faibles dans cette équipe. A la fois dans son incapacité à trouver des solutions de loin mais aussi dans la lecture de jeu. On a empilé pas mal de joueuses sur ce poste sans vraiment trouver de profil idéal. Je pense même que la meilleure à ce poste était Kristina Liscevic et c’est vraiment un poste qui a généré pas mal de frustrations.
Gervaise Pierson est partie et Marina Rajcic est arrivée. Comment va t-elle se partager le temps de jeu avec Laura Glauser ?
L’idée c’est que la paire de gardiennes soit la meilleure paire de gardiennes à la fin de la saison. Pour être simple, on va démarrer avec une gardienne et quand elle sera un peu moins performante, l’autre prendra le relais. Et si cette dernière est performante, elle débutera le match d’après. Je pense que cette paire est très homogène et n’y a pas à établir de hiérarchie.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : Thierry Hauuy