Une semaine après le début de la reprise, Jérémy Roussel se livre sur sa seconde année à venir sur le banc de Metz Handball. L’entraîneur auvergnat évoque un objectif de reconquête et dresse les contours de sa future équipe. Deuxième partie avec les objectifs du club.
Le club t’a t-il donné l’objectif de reprendre le titre de champion de France ?
Pas besoin de me le donner. On est vraiment dans une phase de reconquête. Nous sommes revanchards par rapport à nous-mêmes car je pense qu’il y avait la place de faire un peu mieux. C’est toujours excessivement décevant de perdre en ayant ce sentiment de s’être tiré une balle dans le pied tout seul. Ça l’est d’autant plus quand tu as l’impression que tout n’a pas été fait pour que ce ne soit pas le cas.
Quelles erreurs as-tu commises la saison dernière ?
Je me suis trompé sur l’identification de mes cadres. Un entraîneur a besoin de relais et je me suis trompé sur ces relais là. Ça va changer. J’ai aussi, à un moment donné, lâché un peu de lest en matière de discipline et de rigueur et je l’ai payé cher. Ça aussi ça va changer. Et puis volontairement l’année dernière, nous n’avions pas affiché d’objectifs clairs. Pour moi ce n’était pas la solution la plus pertinente de se mettre dans le rôle de favori, je préférais laisser ça aux autres. Certaines ont peu être souffert de cette ambiguïté là.
En Coupe d’Europe, Metz Handball a eu la chance de tomber Viborg pour son entrée en lice en Coupe des vainqueurs de coupes…
Quand on est en Ligue des Champions on sait qu’il n’y a aucun match facile. En C2 ou en C3, on peut espérer un ou deux tours exotiques avant d’affronter les gros. Là on tombe Viborg. On pouvait difficilement faire plus dur mais après ça va être un super match à jouer. Je pense que les Arènes seront pleines et on a l’avantage d’avoir perdu deux fois face à elles l’année dernière. On a donc une revanche à prendre.
Et cette wild-card refusée au club en Ligue des Champions, tu en penses quoi ?
Sportivement ça ne m’a pas ému plus que ça car quelque part tout se paie et nous avons terminé troisièmes. Quand on perd lamentablement en demi-finale, on peut prendre ça comme une punition. Après, j’avais vu le cahier des charges pour cette wild-card et je ne pense pas qu’il existe beaucoup d’équipes capables de remplir ce cahier des charges aussi bien que Metz Handball. Les raisons de ce refus sont un peu obscures.
Est-ce que le fait de ne pas disputer la plus belle des compétitions a un peu altéré ton enthousiasme ?
C’est une année olympique donc les internationales vont être extrêmement sollicitées. Dans un sens c’est peut-être un mal pour un bien car je ne suis pas sûr que les joueuses là ne paient pas les conséquences d’un calendrier déraisonnablement chargé.
Dans ce calendrier chargé, quel rôle comptes-tu donner aux jeunes ? Je pense à Laura Flippes, Hawa N’Diaye, Lindsay Burlet…
J’attends qu’elles profitent de leur nouveau statut pour qu’elles continuent à se développer. Ce sont des joueuses qui se donnent vraiment les moyens d’atteindre leurs objectifs et évidemment, je compte beaucoup sur elles.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : Thierry Hauuy