Au lendemain de la défaite cauchemardesque (21-18) de Metz Handball à Brest en Coupe de France, Thierry Weizman exprime son ressenti. Sans épargner son groupe, le président attend grosse une réaction d’orgueil de l’équipe contre Nice ce week-end.
Thierry Weizman, Metz Handball est totalement passé à côté de son sujet hier soir à Brest. Comment l’expliquez-vous ?
Avant de parler de notre équipe, je tiens à exprimer mon immense respect pour le travail du club de Brest. Sur le plan organisationnel d’abord, avec un superbe accueil et une très belle fête. Et sur le plan technico-tactique. Durant deux mois, Laurent Bezeau a parfaitement préparé son collectif et il a su bloquer nos deux arrières durant les soixante minutes du match.
Mais on va tout de même parler de Metz Handball…
Je suis très en colère contre les joueuses. Pour des questions d’emploi du temps, je n’ai pas pu être à Brest et je ne suis pas à Nice. Elles ont de la chance mais elles doivent s’attendre à entendre parler du pays très bientôt. Après la défaite du club en Coupe de la Ligue contre Fleury, les joueuses affichaient une volonté farouche de disputer la finale de Coupe de France à Paris. Visiblement, entre les paroles et les actes, il y a un fossé.
C’est à dire ?
Je n’ai vu aucune guerrière sur le terrain de Brest hier soir. En fait, j’ai vu une équipe qui marchait et l’autre qui mettait ses tripes dans le match. Pour atténuer un peu ce constat, je veux quand même sortir Laura Flippes et Tamara Horacek du lot. Les deux jeunes ont été au rendez-vous de cette demi-finale. Même si Laura Flippes ne sera pas sur la feuille de match à Nice car elle s’est déboîtée l’épaule.
Pourquoi Metz Handball déçoit dans un match aussi important ?
Ce n’est pas une première, c’est une constante. On peut parler de la demi-finale retour de Play-Offs la saison dernière, du match à Viborg ou de la dernière Coupe de la Ligue. On manque totalement de lucidité dans ces matches capitaux alors que notre effectif possède plusieurs joueuses internationales. Ce match à Brest fait partie de mes plus mauvais souvenirs. Avec la défaite à Brest d’avril 2012 d’ailleurs*.
Le groupe ne possède-t-il pas une joueuse pour le tirer vers le haut dans ce type de matches ?
Je ne sais pas, je pense que Nina Kanto tente de le faire. Ce que je sais, c’est que ce genre de matches ne se passait pas comme ça avec des Isabelle Wendling, Svetlana Ognjanovic ou Katya Andryushina.
Qu’attendez-vous de match de ce week-end à Nice en Play-Offs ?
J’attends une réaction d’orgueil et de fierté.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : WeeMove
*Metz Handball s’était incliné (32-18) contre Arvor 29 de demi-finale de Play-Offs.