C’est la trêve et c’est donc l’heure d’un large entretien en deux parties avec Thierry Weizman. Dans ce premier volet, le président de Metz Handball évoque les résultats du club en championnat et surtout en Ligue des Champions.
Thierry Weizman, avec une aventure qui continue en Ligue des Champions et une seule défaite en championnat, est-ce qu’on peut parler de début de saison idéal ?
Oui je pense. Il est rare qu’on parvienne à concilier aussi bien le championnat et la Ligue des Champions. On compte un seul petit faux pas d’un but contre Brest (21-22), sur un match qui s’est joué un peu à pile ou face et durant lequel nous étions privés de Xénia Smits. Je suis très satisfait de cette première partie de saison. On a gagné à Issy-Paris, on a évité des faux pas… Et ça ce n’est pas évident et on l’a vu avec la défaite de Brest face à un Chambray pourtant privé de Mouna Chebbah (23-22). Maintenant, en Ligue des Champions, c’est un tout petit peu mieux que ce que je pensais.
Seulement un tout petit peu mieux ?
J’imaginais battre les Norvégiennes de Glassverket et les Allemandes de Thüringer à domicile. Et puis battre les Norvégiennes peut-être chez elles tout en sachant que ce résultat ne compterait pas forcément pour la suite. Je savais en tout cas qu’il serait très compliqué de gagner à Thüringer. Nous avions pris dix buts contre elles en match de préparation et, même si nous avions su les faire déjouer chez nous, elles possèdent des bras que nous n’avons pas sur la base arrière.
Donc le bonus…
Le bonus c’est évidemment cette victoire contre Podgorica. Je me disais que si elles nous prenaient de haut, sans Cristina Neagu, nous pourrions obtenir un résultat. Alors quand j’ai vu que Neagu jouait… Je pense qu’elles ont sous-joué et que nous, nous avons sur-joué ce jour-là. Mais ça prouve qu’on peut battre des gros et ça nous permettra d’aborder le match face au Vardar sans complexe.
Objectif quarts de finale désormais ?
Très clairement. Nous devons être capables de gagner des matchs dans nos Arènes avec cette équipe-là.
Tous les matchs ?
Pour la seconde phase, il faut qu’on batte Astrakhan et Budapest à domicile. Qu’on fasse des matchs comme contre Podgorica pour que ça se passe bien. Astrakhan compte de très grands gabarits et c’est très compliqué d’aller en Russie. Budapest est très solide. Rien n’est génial mais tout fonctionne à la perfection. Et puis si Vardar nous prend de haut et qu’on est sur un nuage pourquoi pas… En tout cas ce sera une fête extraordinaire avec le retour d’Amandine Leynaud et la présence d’Alexandra Lacrabère. Maintenant qu’on a pu battre Podgorica je ne dirai plus jamais que quelqu’un est intouchable.
Pensez-vous que statut de Metz Handball a changé sur la scène européenne ?
Le club a atteint une autre dimension. On sent cette année une différence par rapport aux années précédentes. Les managers disent aujourd’hui qu’il y a aujourd’hui deux grands clubs en Europe : Györ et Metz. En termes de structuration, d’organisation, de spectateurs et de fiabilité. Ils traient avec des clubs qui disparaissent, qui ont des problèmes financiers et Metz Handball respecte toujours ses engagements. Ce qui est marqué dans le contrat à Metz Handball est respecté.
Et en ce qui concerne l’organisation, Metz Handball semble au top….
Les arbitres et les délégués font remonter de très bonnes informations également car tout est bien huilé lors des matchs de coupe d’Europe. Et quand les résultats s’en mêlent, ça prend encore plus d’épaisseur d’autant que Metz Handball fournit le noyau dur d’une sélection médaillée d’argent aux derniers Jeux Olympiques.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : WeeMove