Bousculé pendant trente minutes, Metz Handball a bouclé sa première partie de saison par une dernière victoire en Ligue des Champions, face au DVSC Schaeffler (33-26). Les Dragonnes terminent donc avec un bilan de seize succès en dix-sept rencontres, toutes compétitions confondues, avant la coupure internationale liée aux championnats du monde. Vivement 2026 !
Dans l’écrin bouillant des Arènes, devant plus de 4 000 spectateurs, Metz Handball a refermé cette première moitié d’exercice par une ultime victoire européenne. Trois jours après la démonstration face à Plan-de-Cuques (44-25) et une semaine après la première confrontation gagnée de haut vol en Hongrie (30-35), l’équipe d’Emmanuel Mayonnade a doublé la mise, sortant ses habits de lumière. Ceux de la Ligue des Champions, éclatants, galvanisants, capables de donner la chair de poule aux plus fins connaisseurs. Et quoi de mieux qu’un combat intense, épique et somptueux entre deux formations ambitieuses pour savourer cette dernière sortie de l’année 2025 ?
Le DVSC Schaeffler s’accroche
De retour dans les cages messines, Johanna Bundsen gagnait d’entrée son duel psychologique sur penalty face à une vieille connaissance : l’internationale française et ex-Brestoise Alicia Toublanc. Sarah Bouktit montrait l’exemple, puis Anna Albek décochait un missile à plus de neuf mètres (2-0, 3e). Le match était lancé. La gardienne suédoise et la capitaine messine, auteure de cinq buts en un quart d’heure, poursuivaient leur récital, mais le DVSC Schaeffler n’est pas co-leader du championnat hongrois avec Györ et le FTC par hasard. Il laissait passer l’orage et revenait dans les roues des Dragonnes (5-4, 9e).
Dans une ambiance incandescente, grâce notamment à l’excellent speaker Thibaut Pigeon, la rencontre gagnait en intensité. Les pertes de balle se multipliaient, les coups de sifflet aussi. Les défenses prenaient le pas sur les attaques et Metz ne parvenait pas à se détacher de vaillantes Hongroises (9-9, 20e), poussant Emmanuel Mayonnade à prendre un temps mort. Léna Grandveau sonnait alors la révolte avec un but puis une passe décisive pour Anne-Emmanuelle Augustine (12-10, 24e). Johanna Bundsen, impériale, écœurait tour à tour les Magyares avec des arrêts aussi spectaculaires qu’efficaces (36,84% de réussite en première mi-temps), mais la formation de Debrecen ne lâchait rien et rentrait aux vestiaires avec un seul petit but de retard (13-12, 30e).
Johanna Bundsen infranchissable
Le mano-à-mano allait-il se poursuivre après la pause ? Pas vraiment. Emmanuel Mayonnade trouvait manifestement les mots justes pour remobiliser son équipe. Et le début de seconde période virait au cauchemar pour le DVSC Schaeffler, puni par un 4-1 en cinq minutes. Lancée sur penalty, Sabrina Novotna stoppait la tentative de Jovana Jovovic, tandis que Sarah Bouktit reprenait ses bonnes habitudes en inscrivant deux buts coup sur coup (17-13, 35e). En mode rouleau-compresseur, Metz creusait irrémédiablement l’écart (24-16, 44e), portée par une Léna Grandveau omniprésente et une Johanna Bundsen toujours aussi magistrale.
Les Dragonnes sanctionnaient les Hongroises à la moindre occasion et la rencontre tournait à la démonstration (28-18, 50e), pour le plus grand bonheur d’un public en fusion. La fête était totale avec le premier but de Clémence Castets sur la scène européenne (30-21, 55e). Dépassé, le DVSC Schaeffler ne pouvait que reconnaître la supériorité messine. Metz Handball décrochait, avec la manière, sa septième victoire de cette phase de poule. Le club présidé par Thierry Weizman peut être fier de cette première partie de saison qui donne déjà l’eau à la bouche à l’approche de janvier… et de la réception de Györ, le 10 janvier (18h). On trépigne déjà comme un enfant devant ses cadeaux de Noël. Vite, la suite.
Arnaud Demmerlé
Statistiques :
Gardiennes : Johanna Bundsen et Sabrina Novotna.
Joueuses : Laura Godard (0/0), Tyra Axnér (3/5), Suzanne Wajoka (1/2), Anna Albek (2/3), Anne-Emmanuelle Augustine (1/2), Xenia Smits (1/1), Betchaïdelle Ngombele (1/1), Sarah Bouktit (9/10), Lucie Granier (3/5), Léna Grandveau (3/3), Petra Vamos (/), Lylou Borg (1/1), Clémence Castets (1/1),
Staff : Ekaterina Andryushina et Emmanuel Mayonnade

