Actuellement inapte à la compétition à cause d’une blessure contractée durant les championnats d’Europe, Nina Kanto évoque le futur proche de Metz Handball et son avenir personnel entre deux séances de cardio-training. La capitaine croit au groupe mosellan malgré les gros chocs européens qui s’annoncent.
Nina, comment ça va ?
Actuellement, je suis arrêtée et je ne peux pas m’entraîner avec le groupe. Je me suis blessée lors du match face à la Suède durant l’Euro et j’ai une lésion du sus-épineux. Ça demande un arrêt de quatre à six semaines.
Donc si on fait le calcul… Tu ne feras pas le déplacement à Toulon, tu ne joueras pas en coupe de France face à Besançon…
Oui voilà, et nous ferons un point lundi.
L’équipe de France vient de terminer à la cinquième place de cet Euro. Vois-tu le verre à moitié vide ou à moitié plein ?
Moi je ne peux m’empêcher d’être déçue. Évidemment je suis contente car nous avons respecté l’objectif fixé avant la compétition mais je dois admettre que je nous voyais mieux classées après nos trois premiers matches.
On le sait, tu voudrais un titre en équipe de France avant la fin de ta carrière…
En fait j’ai l’impression de revivre le même scénario lors de toutes les compétitions internationales ! Je ne cherche pas d’excuses mais nous n’avons jamais le coup de pouce arbitral nécessaire pour aller jusqu’au bout. Quand tu regardes cet Euro, toutes les équipes ont manqué un match sauf que nous, notre seul échec nous a été fatal. Même si bon, il n’y a rien de honteux à perdre face à cette Suède.
Cette frustration ne pourrait-elle pas t’amener à prolonger ta carrière après les Jeux Olympiques de 2016 ?
Franchement, je commence tout doucement à y penser. Je me dis que, quitte à prendre une licence pour les Jeux Olympiques de Rio… autant prolonger quelques mois de plus.
Revenons à Metz Handball qui s’apprête à jouer demain face à Toulon. Tu n’y seras pas mais, toi qui a vu les filles à la reprise, que peux-tu nous dire ?
Je ne m’inquiète pas et j’ai entièrement confiance aux filles pour les matches à venir. Je pense simplement que l’absence de Grâce (Zaadi) va fortement nous handicaper. Elle était devenue une pièce maîtresse de notre collectif et son absence tombe vraiment très mal.
Pour autant, Metz Handball s’est attaché les services de Sonja Basic…
Oui et c’est une joueuse que je connais bien car j’ai souvent joué contre elle. Elle va apporter beaucoup de fraîcheur à une équipe qui se connaît par cœur, surtout qu’elle s’adapte idéalement à nos systèmes de jeu. Je crois qu’elle va surfer idéalement sur l’euphorie de son arrivée et j’ai vraiment hâte de la découvrir en tant que coéquipière d’autant qu’elle est très utile en défense.
En Ligue des Champions, on se dit que Metz Handball a une carte à jouer pour atteindre les quarts de finale cette année. Non ?
Tout le monde dit toujours ça ! Regardons qui nous allons affronter. Savehof ? Faut-il rappeler que c’est l’équipe de Suède. Viborg ? Elles ont plus l’habitude de ces rendez-vous que nous. Et puis faut-il que je te fasse un dessin sur Györ ? Je ne pense pas. Prenons simplement plaisir à jouer contre de telles équipes et, dans ces conditions, nous ne pourrons nous offrir que du rêve.
Propos recueillis par Rémi Alezine
Photo : Mario Zollo