Si Metz Handball voulait croire encore à une qualification en quarts de finale de la Ligue des champions, il fallait battre Savehöf sur son parquet cet après-midi. C’est chose faite. Reste à espérer deux derniers faux pas des Roumaines de Baia-Mare ou battre le champion d’Europe en titre, Györ, dimanche prochain aux Arènes.
SAVEHÖF-METZ : 21-23
Ligue des Champions, Tour principal, Journée 5
Partillebohallen, 8 mars 2015,
Arbitres : Bojan Lah et David Sok (Slovénie)
Mi-temps : 11-16
IK SAVEHÖF : Gardiennes : Bundsen (17 arrêts), Idehn (2 arrêts) – Joueuses de champ : Tegstedt, Sand (1/4), Lindvall-Haggren (6/9), Oden (5/11), Forsberg, Enhöring (3/3), Eriksson (3/5), Dafe (0/1), Karlsson (3/8), Petterson, Alm (0/6), Effraimsson, Olsson
Exclusions : Karlsson (16ème, 26ème, 50ème)
Exclusion définitive : Karlsson (50ème)
Entraîneur : Henrik Signell
METZ HANDBALL : Gardiennes : Glauser (10 arrêts /20), Pierson (4 arrêts /15 ) – Joueuses de champ : Kpodar, Kanto (2/6), Flippes (2/3), Gros (7/16), Zaadi (1/5), Baudouin (2/4), Vukcevic, Broch (1/1), Andryushina (1/3), Gonzalez, Luciano (2/5), Burlet, Liscevic (3/3), Mendy (2/4)
Exclusions : Broch (13ème, 25ème), Mendy (40ème), Flippes (51ème)
Entraîneur : Jérémy Roussel
Les Dragonnes de Metz Handball ont au moins une vertu importante dans le sport de haut niveau : Répondre présentes lorsqu’elles sont au pied du mur. La défaite rageante il y a une semaine face à Viborg (23-24) rendait obligatoire le succès à Savehöf. Et, à l’image de ce qu’elles avaient réalisé à Baia Mare en clôture du premier tour dans un cas similaire, les filles de Jérémy Roussel n’ont pas failli. Tout de suite dans le tempo et agressives défensivement, les Messines étouffent d’entrée les velléités suédoises et se détachent (0-3, 3ème). Henrik Signel, le coach scandinave arrête le jeu pour tenter de remobiliser ses filles mais rien n’y fait. Elles ne parviennent à tromper la vigilance de Gervaise Pierson que suite à deux pertes de balles mosellanes. L’attaque messine, sous l’impulsion d’Ana Gros et grâce au gros travail d’Yvette Broch au pivot pour écarter la défense, trouve la mire et prend le large (2-8, 10ème). La suite de la première période est plus équilibrée en raison notamment de l’entrée de Johanna Bundsen au relais Filippa Iden. Après avoir mis en échec Ana Gros au jet de sept mètres, elle reste dans les buts et permet à son équipe de rester dans le match jusqu’au bout.
Bien que menant de cinq unités à la pause, et à l’image des derniers matches, les coéquipières de Nina Kanto peinent offensivement lors de la deuxième période. Les Dragonnes multiplient les pertes de balles, se précipitent et buttent sur une gardienne locale en état de grâce. Habituellement si précise, la capitaine de Metz Handball est en échec à six mètres. Pour ne rien arranger, Ana Gros connaît plus de difficultés à trouver le chemin des filets. Cette inefficacité se traduit immédiatement au tableau d’affichage (18-20, 54ème). Seulement 4 buts inscrits en 24 minutes. Fort heureusement, Metz peut compter sur deux gardiennes de talent et Laura Glauser réalise des arrêts de grande classe pour éviter de voir Savehöf égaliser.
Les Suédoises n’y parviendront jamais et les Dragonnes peuvent savourer ce succès d’une importance capitale. S’il efface la déception du revers concédé aux Arènes à l’aller (25-27), il permet surtout aux filles du président Weizman de retrouver leur quatrième place dans cette poule 2 du tour principal de la Ligue des champions. A cette heure-ci, la qualification historique pour les quarts de finale est en poche mais les Messines n’ont pas les cartes en mains. Elles doivent espérer que les Roumaines de Baia Mare s’inclinent lors de leurs deux dernières rencontres. A moins de terminer par un succès de prestige face à Györ, champion d’Europe en titre, dimanche prochain (17 h) aux Arènes. Face à un adversaire diminué par l’absence de joueuses majeures (Lunde et Görbicz notamment) et quand on sait ce dont Metz est capable au pied d’une montagne, il n’est pas interdit de rêver à un dimanche soir magique.
Alexandre BUR
Photo (Thierry Hauuy)